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Assassin’S Creed Valhalla

Scénariste

Mathieu Gabella

Déssinateur

Paolo Traisci

Coloriste

Fabien Alquier

Edition

Glénat

Date de sortie

25 janvier 2023

couverture chroniques asssassin's creed valhalla
chroniques asssassin's creed valhalla 1

Nous sommes au IXe siècle. Les guerriers vikings déferlent sur l’Angleterre, pillant monastères et villages. « Vous, les moines, vous écrivez partout que nous massacrons des villages. Que nous sommes fous. Vous avez raison au moins sur une chose ». C’est ainsi que le jeune moinillon Eivor fait la connaissance des barbares et se retrouve embarqué pour le grand Nord. Il doit sa survie à son talent de copiste, d’écriture et de description des textes anciens. Il est plutôt doué et intéresse fortement Hytham, un chef viking, maitre d’un ordre secret. C’est dans la ferveur des combats, des voyages vers l’ailleurs et de sombres complots que le jeune Eivor trace sa route. Qu’est-ce qui peut bien lier les signes d’une langue ancienne, que son frère a cachée, avant de disparaître ? Qu’est-ce qui les relie à l’ordre d’Hytham ? C’est ce que la longue route qui l’attend lui dira peut-être. Esclave du jeune Niels, un gamin aussi têtu que le moinillon, il gagne sa liberté grâce à un conflit entre père et fils. C’est ainsi qu’ils deviennent amis et partent ensemble sur le même chemin de l’aventure en compagnie d’Hytham. A la fin de la quête de ces textes anciens et de leurs origines, ils pourront rejoindre ceux que l’on ne voit pas.

C’est une bonne dose de la saga Viking et le dernier volet du jeux Assassin’S Creed Valhalla que nous concocte le magicien Mathieu Gabella. On lui doit de nombreuses séries comme La Licorne, Conan, Au-delà de la rivière Noire, Le Bourreau, Trois souhaits, Le mystère Némo. Le scénariste mélange souvent l’histoire, les légendes, l’ésotérisme et un grand sens de l’aventure. Les héros se trouvent entrainés sur une route qui les mène à découvrir, dévoiler un mystère plus grand que l’homme. Cette nouvelle saga Assassin’S Creed Valhalla n’échappe pas à la règle et à son savoir-faire. Il commence par le vent du large et la conquête viking, comme dans la saga du même nom. C’est la fureur et surtout la folie des hommes du Nord comme le sous-entend la légende. Une fois le décor planté, le lecteur happé, nous plongeons dans l’aspect plus mystérieux du récit distillé entre deux bagarres, énigmes à résoudre et un voyage initiatique pour Eivor et Niels.

Au bout de la route ils trouveront un lien d’amitié profond et leurs destinées qui n’attendaient que la plume de Mathieu Gabella pour être révélées. Un texte, une langue aussi vieille que les premiers pas de l’homme sur la petite boule bleue, souffle la part ésotérique. Nous rajouterons un ordre secret et sa face sombre en lutte pour que le bien triomphe sur le mal. Sur la base assez simple du jeu Assassin’S Creed, Mathieu Gabella construit son propre univers. Tout en respectant les codes du genre, il nous entraine dans le sien avec talent dans un jeu complexe, sans jamais perdre le lecteur. Les cases souvent éclatées, grand format, laissent toute la place au dessin particulier taillé à la pointe de l’épée de Paolo Traisci. Les décors hésitent entre la ligne claire, sobre, et les architectures plus compliquées et travaillées en passant par les villes apparaissant à l’horizon comme une promesse de nouvelles découvertes, et beaucoup d’aventures. C’est un premier album qui ouvre de nombreuses possibilités que nous espérons bientôt découvrir.

 

Patrick Van Langhenhoven